Depuis le premier trimestre 2022, la France compte désormais 26 licornes. Un record historique. La France favoriserait-elle par sa sécurité juridique leur développement ?
L’objectif du Président de la République était d’atteindre, d'ici à 2023, 25 licornes. Un objectif déjà dépassé puisque l’on compte 26 licornes en France depuis janvier. Ces start-ups exerçant leur activité principalement dans le secteur des nouvelles technologies, non cotées en Bourse et valorisées plus d’un milliard d'euros, attirent aussi bien les investisseurs français qu’étrangers. Et, en 3 ans, leur nombre a fortement augmenté, passant de 3 en 2019 à 26 en 2022 ! Une croissance portée par l’État depuis quelques années, notamment avec la mise en application de la loi Pacte qui permet de démocratiser et d’inciter les investisseurs privés à épargner dans des fonds de Private Equity.
Mais, au-delà des licornes, c’est aussi tout l’écosystème de la tech française qui bénéficie de cet engouement. En 2021, on compte pas moins de 784 opérations de levées de fonds, qui représentent près de 11,6 milliards, soit le double de l’année 2020. Si pendant longtemps la France a été en retard, force est de constater que de nombreuses initiatives ont été engagées par l’État. La création de Bpifrance en 2012 en est un exemple et permet le lancement de fonds d’investissement qui viennent soutenir majoritairement les entreprises françaises. De même avec le lancement de la French Tech, lieu de rencontre entre les entrepreneurs, les investisseurs et les décideurs.
Une sécurité juridique forte, un avantage de taille favorables à l'essor des start-ups
Pour autant, ce que l’on relève peu souvent, et qui est un facteur favorable à la création d’entreprises en France, c’est la sécurité juridique du pays. En raison de la qualité de son formalisme, la France est un pays qui encadre les étapes de la vie d’une société, de sa création, à sa dissolution, en passant par les levées de fonds, les augmentations de capital, les acquisitions et les fusions. C’est un gage de confiance pour les entrepreneurs, mais aussi pour les investisseurs français ou étrangers. Si ce formalisme implique un certain temps de traitement alors que les opérations citées nécessitent beaucoup de réactivité, le phénomène de digitalisation qui émerge au sein des professions juridiques, tend à pallier cette contrainte, et à en faire un avantage considérable. En effet, la digitalisation de plus en plus croissante chez les avocats des formalités juridiques intervenant tout au long de la vie des sociétés permet d’éviter les erreurs et d'accélérer ces opérations qui requièrent une réactivité importante pour répondre aux enjeux business majeurs souvent astreints à une forte confidentialité.La sécurité juridique et la digitalisation des professions des métiers du droit sont deux composantes également propices au développement de l’écosystème des start-ups en France, qui a devant lui un très bel avenir.